Dénutrition, alimentation thérapeutique et restrictions. Où se situer ? Que prescrire ?

À tous les âges de la vie, prendre soin

Dénutrition, alimentation thérapeutique et restrictions. Où se situer ? Que prescrire ?

La dénutrition, sujet de santé publique depuis plusieurs années, est un problème majeur dans les établissements de santé.

L’alimentation en est son premier traitement et doit être considérée comme faisant partie intégrante de la prise en charge du patient.

Cependant, la prescription de « régimes », faisant partie d’une longue tradition de restrictions, est peu à peu remise en cause.

L’enjeu est désormais d’avoir une alimentation qui convienne mieux au patient, dans sa dimension culturelle et cultuelle, qui doit être adaptée à ses capacités (de déglutition, de mastication etc…) mais aussi à ses pathologies. C’est pourquoi nous parlons désormais d’alimentation thérapeutique plutôt que de régimes.

Toujours au plus près du patient, avec de moindres contraintes quant au choix des aliments ou aux modes de préparation, cette nouvelle vision de l’alimentation a pour volonté d’enrayer la spirale de dénutrition dans laquelle le patient s’engouffre lorsqu’il est hospitalisé.

Ainsi, pour limiter la prescription exagérée d’alimentations thérapeutiques inadaptées, 2 instances, l’AFDN et la SFNCM ont élaborées une liste de 23 recommandations basées sur des preuves scientifiques, afin d’aider à une bonne prise en charge nutritionnelle du patient.

https://www.sfncm.org/

https://www.afdn.org/

 

Le but de ces recommandations est de permettre une alimentation optimale pour les personnes hospitalisées, y compris pour celles devant suivre une alimentation thérapeutique spécifique en lien avec leur pathologie. Une alimentation moins / non restrictive, au plus proche du patient, permettra une consommation accrue des repas et ainsi de mieux couvrir ses besoins et donc de limiter le risque de dénutrition.

C’est pourquoi, aujourd’hui, les services diététiques et de restauration du GHU Nord sont engagés pour repenser l’offre alimentaire. Il s’agit de proposer aux patients que nous accueillons, des repas plus qualitatifs, au plus près de leur besoin, en fonction de leur âge et pathologie, dans le respect des recommandations existantes, tout en diminuant le gaspillage, dans une optique de développement durable.